samedi 28 novembre 2009
Relation Amour-Haine - Love-Hate Relationship
vendredi 27 novembre 2009
Souvenirs de Noëls - Christmas Reminiscing
jeudi 26 novembre 2009
mardi 24 novembre 2009
Préparatifs - Preparations
Ça doit être officiel, c’est sur presque toutes les lèvres…
Noël est au prochain tournant…
Traditions !
Le père Noël est déjà arrivé dans plusieurs grandes villes !
Messages subtils qu’on laisse échapper comme ça, sans véritable intention de recevoir car c’est bien connu, il est beaucoup plus agréable et stimulant de donner !
Caprices pas du tout subtils des enfants qui veulent tout ce qu’ils voient à la télévision.
Des trucs de gars pour les gars !
Des trucs de filles pour les filles !
Les gars qui veulent des trucs de filles paraissent toujours un peu à part… traditions !
Les filles qui veulent des trucs de gars paraissent toujours un peu à part… traditions !
Les organismes qui s’occupent des gens démunis et des sans abri débordent d’attention médiatique et de cadeaux coupables du grand public… traditions !
Les familles se réunissent autour d’un sapin décoré de mille lumières et artifices…traditions !
Parfois, ces arbres en sont de vrais qu’on jette allègrement après les Rois… traditions !
Ici, à Québec, on espère un Noël blanc… traditions !
À Montréal, qui souffre plus des ravages de la pauvreté et des iniquités, on souhaite le contraire et que les portes du métro ne soient pas fermées à double tour… traditions ?
Les bars et restaurants font le plein d’alcool… traditions !
Ma famille commence à réfléchir sur ce qu’on va faire… traditions !
Et c’est là que le bât blesse.
Le temps a passé. Dramatiquement vite. Avec ses départs, ses séparations, ses décisions unilatérales qui ont brisé des liens, comme dans toute bonne famille, les traditions seraient à réévaluer. Et il faudrait d’abord retrouver une signification à tout ça.
Chose certaine, ce qui était bon des années auparavant ne l’est plus nécessairement aujourd’hui.
D’autant plus que j’ai toujours été contre les reculs. Ici, de façon redondante, on dit retour en arrière…
J’aime ma famille presque en entier.
J’ai toujours fait mine de rien avec ceux qui m’embêtent le plus et tout fait pour éviter ceux que je déteste foncièrement.
Et là, j’ai vieilli.
Peut-être plus que la moyenne, sûrement plus qu’eux... je me souviens qu’à la mort de mon oncle, on m’a reproché d’avoir pleuré en public...
Encore une fois, amende honorable.
Mais si on me posait la question, à moi, si on me demandait ce que tout ça veut dire, ce que certains appellent même des simagrées parmi les miens, je leur dirais que cette fête, par-dessus toutes, devrait s’occuper et se préoccuper de ceux qui n’ont rien, de façon temporaire ou permanente. De ceux aussi qui avaient tout et ont tout perdu.
Et des victimes de la bêtise humaine.
Je dis : Oui supportez nos troupes, mais en les ramenant à la maison !
Cette année, comme toutes les autres, j’imagine que je vais encore jouer au zombie... faire semblant... peut-être même faire un gâteau ou deux... cette fois-ci, ma sœur étant célibataire, elle ne risquera pas d'en prendre un pour l’apporter dans sa belle famille...
Ah... et faire des cadeaux... surtout à ma nièce et filleule... et au cas où vous vous posez la question, depuis quelques temps, j’ai opté pour des livres. Étant donné que tous les cadeaux qu’on lui a faits avant ont fini par la lasser et être rangés quelque part, voire même être oubliés, sûrement comme le font tous les enfants et tous les parents.
Mais des livres, ça reste.
Même par milliers...
Même des centaines d’années après.
Et puis, finalement, je plains ceux qui n’aiment pas vraiment Noël et qui n’ont pas la chance d’avoir un enfant près d’eux... si c’est votre cas, souvenez vous de vos Noëls quand vous étiez petits et trouvez en un à qui vous pourriez offrir un présent.
Choisissez le comme si c’était un qu’on allait offrir à vous enfant.
Emballez le avec du papier hyper voyant et coloré.
Mettez-y un ruban.
Une petite carte.
Et offrez le lui. À lui ou à elle.
Vous verrez.
Leur nature sait encore s’émerveiller.
Et puisez en leur joie, en leur surprise (même si instantanée et éphémère) toute l’énergie qui s’en dégage.
Et souriez.
Et c’est rare que je le fasse, mais voici :
À tous mes meilleurs voeux de Préparation d’un excellent Noël. Et que vous soyez seul ou en famille ou entre amis ou entouré d’étrangers, dites-vous qu’il y a toujours ici bas quelqu’un pour vous apprécier, vous estimer, vous aimer, ne fut-ce que vous-même.
Ne dit-on pas que Dieu (quel qu'il soit) est en chacun de nous ?

So.
This must be true since it’s almost on every lips.
Everywhere.
Christmas is just around the corner.
Traditions !
Santa has even already arrived in several cities.
Some throw barely subtle messages just like that, without no real hidden agendas, without true intentions of receiving cause everybody knows it’s always better to give !
Not so subtle demands from children who absolutely vitally definitely need that “whatchamacallit” thingy they just saw advertised on TV.
And guy’s things for boys!
And girl’s things for girls!
Guys who want girl’s things still, to this day, appear to be apart… traditions!
Girls who want guy’s things still, to this day, appear to be apart… traditions!
Those who specialize in caring for the homeless and the destitute suddenly get the media coverage they'd deserve all year long… traditions!
Family gather around the Christmas tree decorated and illuminated… traditions!
Sometimes, these trees are even real ones that we blithely throw away after the Twelfth Night celebration… traditions!
Here in Québec, we dream of a White Christmas… traditions!
In Montréal, where poverty, iniquity and homelessness is a far bigger problem and occurrence, they wish for the opposite and that the subway will stay opened and its doors unlocked… traditions?
The bars and restaurants fill up on alcohol… traditions!
My family is beginning its reminiscing of our ancient Christmases and start planning… traditions!
And this is where it starts hurting.
Time has passed. Quickly. With the departures, the separations, the one-way decision-making that have definitely broken ties, as in any other family, traditions should be to reevaluate. And a signification to all of this should first off be found.
One thing is certain. What was good then is not necessarily now.
Moreover, I have always been against going backwards.
I love almost all my family.
I have always done with those who get the easiest on my bad side and done all in my power to avoid those I can’t deal with anymore.
Maybe I got older faster then the average, certainly more then them… I remember at the passing of my uncle, a bit more then a year ago, some made fun of my crying in public !
Once again, I made amends.
But if they were to ask me the question (which they often do but never take notice of the answer), if they were to ask me what all of this should mean, all this some even call play-acting, I would certainly bluntly tell them that this holiday should, above all and anything else, be dedicated to those who don’t have, those who had and lost and those who never had.
And to those who are victims of human madness.
Support our troops? Yes, by bringing them back home!
This year, like all others, I suppose I’m gonna play “active zombie”… pretend… maybe even bake a cake or two… this year, my sister being single, there is no way she’s gonna steel one to bring it to her in laws.
Ah… and buy gifts... especially to my niece and goddaughter (yeah, I know, they forgot I’m an atheist). In case you’re wondering, for some time now, I opted for Books. Most other gifts she received ended up stored somewhere, some even forgotten… surely as do all the children and all the parents…
But books… that remains.
Even by the thousands.
Even for centuries.
Come to think of it, I finally sympathise with those who don’t like Christmas and don’t know the happiness of having a child nearby… if it’s your case, try to remember your own as you were but a “pain in the butt” yourself and do your best to find one close by.
And give him something.
Chose the gift as if it was for you as a child.
Carefully wrap it with bright coloured paper.
Tie it up with a ribbon.
Maybe even a small word… a card… a little sticker “from… to…”
And bring it to his or her home.
Leave it under the tree… for them to open at the crucial moment.
You will see.
They do still have the faculty to marvel at almost anything.
Then, you must draw strength from their joy, their surprise (even if it’s to be instantaneous and ephemeral) and all the energy they break free.
And smile.
Hence these words that I so rarely use:
To each and all, my best wishes of Preparation for an excellent Christmas.
And that you shall be by yourself or amongst family or amongst strangers, remember there will always be here below someone to appreciate you, to think highly of you, to love you, if only yourself.
For, as they say, God (whichever he is) lies within.
jeudi 19 novembre 2009
La honte est Bleus ? - Shame is Bleus ?
Pause Pub - Commercial
Cette pub a été interdite aux USA mais j'ignore où elle a pu passer... elle fait la promotion d'un cellulaire "main libre" qui élimine tous les bruits environnants.
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This commercial was forbidden in the USA but I really don't know where it was allowed... it promotes a "free hand" cellular phone that eliminates all surrounding noises.
mercredi 18 novembre 2009
L'Héritage - The Legacy
Chaque année, après m’être langui de ce moment ultime à travers les saisons froides, juillet enfin arrivé, je saute derrière le volant de mon Jeep décapoté pour emprunter l’autoroute 20 direction plein Est. Moins lancinante que dans l’autre sens, elle me régale sans cesse de ses vallons et des abords du Saint-Laurent avant qu’il ne s’élargisse au point de ne plus montrer sa rive nord. Les noms des villages, eux aussi, outre l’énumération de tous les saints du ciel, même des inconnus, ne manque d’égrener ma patience signalant notre progression. Saint-Germain, Sainte-Hélène, Saint-Joseph de Kamouraska, Saint-André, Saint-Alexandre.
Jusque là, cent dix, cent quinze kilomètres/heure, avec des pointes de dépassement à cent trente, cent quarante –n’en dites rien aux autorités- je pourrais, pour l’avoir mille fois parcouru, conduire les yeux fermés. Je connais par cœur le paysage, la route, ses creux et ses crêtes.
Après Notre-Dame du Portage, un aperçu sur l’Ile-aux-Lièvres.
Puis, Saint-Patrice.
Là, tout petit, passager, blotti dans notre vieille Chevrolet familiale, sur la banquette arrière(celle qui se déployait à l’envers et où l’on s’asseyait dos au conducteur) mon père avait pris l’habitude de m’annoncer la venue de la vaste dénivellation, juste avant Rivière-du-Loup. Chaque fois, je serrais mes paupières si fort que j’en voyais des étoiles, et, tandis que la voiture entamait la descente, je ressentais l’étourdissement presque nausée et mes oreilles se bouchaient.
Ça nous faisait tous rire. On riait beaucoup en famille. Je crois que c’est ce qui nous rendait si différents.
Après le creux, dans la montée, papa serrait à droite.
La 40 sud, direction Cabano.
Aussitôt, j’enjambais les deux bancs pour les rejoindre à l’avant.
Après l’annonce de Saint-Antonin et Saint-Modeste, la traversée de la rivière Verte.
Dès lors, c’était à vous couper le souffle, même aux plus aguerris.
Hormis des parcelles de coupe à blanc qui faisaient mal au cœur par endroits, comme des foulards démesurés autour des cols montagneux, le paysage majestueux déroulait une toile de maître sous mes yeux émerveillés.
Je ne m’adressais plus à mes parents que pour lâcher des Ah ! et des Oh ! admiratifs.
À Saint-Louis du Ha! Ha!, nous tournions sur la 232 et longions, très lentement, le lac Témiscouata.
Ah les splendeurs de ce pays !
À destination, un village baptisé Esprit Saint, nous quittions la route pour un chemin en pleine forêt et, treize kilomètres de terre battue et gravillons plus tard, nous arrivions enfin.
Dans une large clairière, une immense construction en rondins sur deux étages.
Bâtie sur une importante colline, elle trônait au-dessus du lac Étroit –ainsi nommé comme il s’étalait au pied de la montagne sur trois ou quatre kilomètres par à peine deux cent mètres de large. Tout autour, le relief dressait l’échine, époustouflant. Des pics immenses, tantôt rocailleux, tantôt boisés, tantôt dévastés par les bûcherons, tantôt trop arides pour que quoi que ce soit n’y ait jamais poussé.
Je contemplais, chaque fois plus passionné, plus assagi, mon Éden.
Ce parcours, comme l’expédition suscitée, était tradition familiale. Inviolable, inaltérable.
Plus tard, l’aîné de huit enfants, mon père a hérité du domaine. Et puis, avec les jalousies, l’éclatement des familles, les divorces, les décès, les exodes professionnels, nous en avons longtemps été ses adeptes exclusifs.
Fils unique, l’endroit m’a finalement été légué.
Célibataire endurci compensant l’ennui par une dévotion au travail, orphelin depuis maintenant cinq ans, c’est seul au volant de mon tout-terrain dénudé que j’y descends, ermite pour six semaines, mes vacances annuelles.
Chaque fois avec plus d’empressement, de hâte et un plaisir inexprimable ne puisant quand même pas toute sa force dans les seules richesses bucoliques.
Non plus dans cette maison immortelle, avec ses deux grands salons, sa cuisine désormais moderne, sa cheminée, ses deux salles d’eau et de bain, ses cinq chambres à coucher et sa salle à manger montée sur pilotis au-dessus du lac Étroit.
Pas plus qu’il ne se veut respect de mes aïeux.
Ni même cérémonie à nos coutumes.
Non.
Ce qui presse là mon délice, sans faille, sans cesse plus loin, plus longtemps, plus gourmand, ce sont les livres.
Des milliers de livres, dont plusieurs dorent les lieux depuis mon arrière grand-père.
Des milliers de livres accumulés, achetés neufs ou aux puces, recouverts ou intacts, parfaitement reliés ou abîmés ; des romans, des pièces de théâtre, des biographies, des autobiographies ; des ouvrages scolaires, scientifiques, encyclopédiques ou théologiques ; un exemplaire original parfaitement conservé du Cyrano de Rostand ; un livre manuscrit signé Jean-Baptiste Poquelin (Molière) ; Guerre et Paix de Tolstoï ; tout Sacha Guitry, Nelligan, Michel Tremblay. Montesquieu, Montherlant, Molière. Les poètes maudits. Et des anglo-saxons. Shakespeare. Wilde. Poe. Shaw. Hemingway. Dickens. Sawyer.
Il y a en cet endroit reclus et perdu dans la forêt dense et au bout d’un monde, un univers à découvrir, un pays, à lui seul, destination de rêve.
Un héritage que j’aimerais, comme on l’a fait pour moi, transmettre.
Jamais je n'aurai de descendance.
Et j’atteindrai bientôt le cinquième tiroir.
Alors que faire ?
Que faire de tout cela ?
Que faire d’autre, après qu’on me les lus, après que j’en ai eu relus, après d’éventuelles première lectures, que faire d’autre qu’écrire, faisant d’une pierre deux coups.
Ajouter des œuvres à cette impressionnante bibliothèque.
Et léguer, puisque c’est le but de l’existence, ce qu’on m’a appris et enseigné.
L’amour de la lecture, des livres.
Comme une passion véritable.
Et vitale.

Less boring then its western counterpart, I always rejoice with its small valleys and the most exquisite ride along the Saint-Lawrence River before it widens to the point of not showing its north shore anymore.
Even the names of the villages we pass by, aside from listing all the saints in heaven, some of which unknowns, never fails to signify our progression. Saint-Germain, Sainte-Hélène, Saint-Joseph of Kamouraska, Saint-André, Saint-Alexandre.
Up to that point, a hundred and ten, hundred and fifteen kilometres an hour (around 70MPH) with bursts up to a hundred and forty (86MPH) to pass (please don’t squeal). I knew that road so well I could have done it blindfolded. I know by heart the scenery, the road, its dents and peaks.
After Notre-Dame du Portage, a glance on the Ile aux Lièvres.
Then Saint-Patrice.
Years ago, as a tiny boy sitting in the family’s Chevrolet Station Wagon, on the rear view back seat, my father used to tell me as we approached the huge gradient, right before Rivière-du-Loup. Each time, I clenched my eyelids so hard that I saw stars and as the car went down the hill, it brought such a rush that my head spun and my ears got clogged.
It never failed to make us laugh. We laughed a lot as a family. I think that is mainly what made us so different.
After that, while driving back up, my father kept the right lane to take the highway 40 south towards Cabano.
Usually, I then treadled over to the front seat.
After Saint-Antonin and Saint-Modeste, we would go over the Verte River.
From then on, the scenery was breathtaking even for the hardest at heart.
Aside from a few sad clearcutting areas, like scarves around the mountain tops, the majestic landscape unveiled a masterpiece in front of my very eyes.
I could only utter admiring “ahs!” and “ohs!”
At Saint-Louis du Ha!Ha!, we had to take the 232 and drive alongside the Lake Temiscouata.
Ah the splendours of this country!
The trip would finally get to an end in a village called Esprit-Saint where we had to leave the pavement for a dirt road in the forest and thirteen kilometres later, we were finally there.
Built in a clearing on a hill, a huge two story log mansion sat almost over the Lake Étroit (Lake Narrow) so named because it stretched at the foot of the mountain for three or four kilometres by a mere two hundred metres wide.
All around, the decor stood head high even more breathtaking. The proudest peaks, sometimes rocky with scarce trees, sometimes devastated by lumberjacks, sometimes so dry that nothing had ever grew.
Each time more fascinated and relaxed, I loved to contemplate my Eden.
The journey being as worthy as the destination it also was our most revered family tradition.
Much later on, the oldest of eight children, my father inherited the Domain.
As years went by, although all were welcome, with the animosity, the outbursts, the divorces, the deaths, professional transfers, we ended up its sole visitors.
An only son, it was finally passed on to me.
A toughened bachelor compensating loneliness by a devotion to his work and now an orphan, I drive down there solo behind the wheel of my top-down convertible Jeep, in hermitage for the six weeks of yearly vacation I have, thanks to seniority.
Each time with more eagerness and that same inexpressible joy that does not take all it strength in the bucolic richness alone.
Or in this superb majestic eternal house with its two huge living rooms, its now modernised kitchen, its fireplaces, its shower and fully loaded bathrooms, its five bedrooms, its magnificent dining room built on stilts over the Lake Étroit.
Nor is it just dedicated to the memory of my ancestors.
Nor a ceremonial to our customs.
No.
What makes me so eager and in a hurry to get there and stay for the longest time as possible, are the books.
Thousand of books many of which array the walls since my great grand-father.
Thousands of books bought new or at flee markets, restored or untouched, perfectly preserved or weakened ; novels, plays, biographies, autobiographies ; educational, scientific, encyclopaedic or even theological books ; an original edition of Edmond Rostand’s Cyrano de Bergerac ; a manuscript signed by Jean-Baptiste Poquelin (Molière) ; an autographed specimen of Leon Tolstoi’s War and Peace ; the complete work of Sacha Guitry, Emile Nelligan, Michel Tremblay ; books by Montesquieu, Montherlant, Molière. The Accursed Poets ; Wilde. Poe. Shaw. Hemingway. Dickens. Sawyer.
There is in this secluded forsaken place planted in this dense forest at the end of our modern world this attraction force, this dream destination, this human sanctuary.
A legacy that I absolutely want to pass on as they did onto me.
But I have no kids.
And I will soon reach my fifth decade.
So now what ?
What to do with all this ?
What else then, after some have been read to me, after I’ve read some by myself, after I read those I don’t know yet, what else is there to do then write, killing two birds with one stone.
Adding some of my own to this impressive library.
And since it is to me the only goal of existence, passing on what has been taught to me.
The love for books and reading.
samedi 14 novembre 2009
Voyez ça ! - Check that out !
Ils appellent ça des Vidéos anti-dépression !
TROP COOL :)
*
They call them Anti-Depression Videos !
TOO COOL :)
vendredi 13 novembre 2009
Sondage intimiste - Intimist survey
J’ignore si c’est parce que je vieillis ou que j’ai peut-être un peu plus le temps de porter attention à ce qui se passe autour de moi, aux autres ou que je regarde plus les nouvelles, mais depuis quelques temps, mes observations au pas de l’écrivain tentent de répondre à une question qui ne m’est sûrement pas exclusive.
Le bonheur ? C’est quoi ? Ça existe ? Il dépend de quoi de le trouver, de l’atteindre et de le garder ?
Après quoi courons-nous ?
Le jour du dernier souffle, du dernier soupir, que faut-il que nous ayons accompli pour pouvoir partir la conscience tranquille ?
Quand j’étais petit, je rêvais de choses simples.
Une maison au bord de l’eau.
Un copain.
Des gros toutous et peut-être même un cheval.
Des amis.
Je voulais des enfants jadis…
Aujourd’hui, je me rends compte à quel point toutes ces choses simples sont en fait des plus compliquées. Niveau logistique, vie courante et moderne, sociabilité, coût.
Je parle avec beaucoup de gens. J’échange avec eux. Chacun a sa façon de définir le bonheur et de concevoir l’avoir atteint ou pas, de le croire accessible ou pas, d’y croire ou pas.
Ceux qui réussissent et atteignent leurs objectifs disent à qui veut les entendre qu’il ne faut jamais cesser de rêver et de vivre en fonction de concrétiser nos rêves.
Et ceux qui sont fatigués de cravacher et de s’acharner, comment réajustent-ils leur tir ?
Nous devons être nombreux à y parvenir sinon les statistiques en seraient dramatiquement influencées.
Alors… ?
Si vous me posez la question, là, aujourd’hui, ce qui me faisait rêver jadis me fait désormais fantasmer. La maison au bord de l’eau. Le copain. L’équilibre affectif. La plénitude. Le Nirvana.
Et ce qui fait mon bonheur est encore plus simple que jamais. Une bonne chanson. Un bon café. Une soirée tranquille.
Je me considère athée dans le sens où je ne crois en aucune religion. J’ai une spiritualité et je lui accorde l’importance qu’elle mérite, mais je n’adhère à aucune croyance purement religieuse.
J’ai d’ailleurs écrit : " Si tu crois en Dieu, tant mieux pour toi, tu as la garantie du paradis après la fin de tes jours… sinon, tu devras faire en sorte de te le procurer pendant ton passage ici-bas."
Je crois que c’est ce à quoi je me suis acharné, le plus souvent envers et contre tous.
Je ne suis peut-être pas bienheureux ni vraiment heureux, mais je ne suis certainement pas mal heureux ni malheureux.
À mes yeux, l’essence de la vie, de l’existence, est la trace qu’on laisse ici-bas, le souvenir qui marquera notre passage.
Alors, je vous le demande… Le bonheur… il tient à quoi ?

Have no idea if it’s because I’m getting older or that I just take more time to look around, watch the news or just pay more attention to others, but I do feel that my observations at writer’s pace tend more and more towards finding answers to a question that for sure is not only my own.
What is Happiness ? If it only exists… what does it depend upon to find it, to make it real and then to keep it ?
What are we looking for ?
The very day of our last breath, what must we have done and achieved to consider leaving with a clear conscience ?
Much younger, I dreamed of simple things.
A house by the water.
A boy friend, a lover.
Nice big dogs.
Friends.
I wanted children then…
Today, I realize how all these simple things actually are much more complicated and on so many levels. Logistically, day to day and modern life, socially, cost…
I really talk with quite a lot of people on a daily basis and each of us has his own definition of happiness and his own ability to assess its accessibility or achievement, even to believe in it or not.
Those who successfully reach it tell everybody else to absolutely stick to their dreams, their goals, and have no end then their fulfillment.
And those who are just too exhausted to keep working at it like crazy, how do they find it to adjust their aim ?
We must be so numerous to do just that once in a while otherwise the statistics would be dramatically different.
So ?
If you were to ask me right now, right here, I’d say that what was a dream back then is now a fantasy. The house by the water. The boyfriend. The emotional balance and fullness. Seventh heaven.
And what does it to me is definitely simpler and more accessible. Good songs. Great music. Good coffee. Quiet evenings. Great dinner with great company.
I consider myself an atheist as I don’t believe in any religion. I have spirituality and I give it all the importance it deserves but I don’t adhere in purely religious beliefs.
I once wrote “if you believe in God, good for you, you know you will find heaven after you’re gone… if not, you will have to deploy all in your power to achieve it while you are here.”
I think this is what I’ve tried my best to do, against all odds.
I may not be blissful or crazy happy, but I am certainly not unhappy neither falsely happy.
To me, the essence of life, of existence, is the mark we leave when we’re gone, the memory of our stay.
I’m asking you?
Happiness… what is it made of?
jeudi 12 novembre 2009
mercredi 11 novembre 2009
Jour du Souvenir - Remembrance Day
Certes, ils le savent. Et vous le savez aussi maintenant.
Ils n’ignorent pas non plus que j’ai fait des recherches généalogiques très fructueuses il y a quelques années, recherches m’ayant permis de retrouver la trace d’un aïeul et de le réintégrer à ses foyers et le rendre à sa famille.
Mon Arrière Grand-Père. Notre Poilu.
Joseph Marie Géré, né à Villeurbanne le 6 octobre 1890, décédé à l’Hôpital Mixte d’Abbeville, dans la Somme, le 27 mai 1915.
Incorporé pour faire son service militaire obligatoire (18 mois à cette époque) en 1910, on l’avait démobilisé après son temps réglementaire pour le réintégrer à nouveau par conscription en 1914 et lui faire rejoindre le rang des Poilus.
Mon travail de recherche m’a conduit à croiser le chemin du Médecin en Chef Xavier COURBON, Chef du Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées à Limoges.
Par le dévouement de cet homme passionné par son travail et ses responsabilités, j’ai pu apprendre que mon Aïeul, dont nous ne savions presque rien, est décédé des suites de blessures subies lors d’un « acte d’éclat » durant la Campagne d’Allemagne où il a combattu de Août 1914 à sa mort, le 27 mai 1915.
Dignitaire de la Médaille Militaire par arrêté ministériel du 23 Juillet 1920, mon arrière grand-père était décrit dans son livret militaire comme un homme exceptionnel, un meneur de troupes qui n’avait pas peur de prendre des initiatives et d’être le premier. Ce qui causa d’ailleurs sa perte, grièvement blessé par un éclat d’obus en menant une offensive dans un dépôt souterrain allemand de munitions.
Par chance, le 26 janvier 1911, entre ses deux périodes militaires forcées, Joseph Marie Géré et son épouse Eugénie Beau ont déclaré en l’Hôtel de Ville de Lyon leur enfant unique, une belle petite fille nommée Ernestine Louise Géré, mère de mon papa.
Comme quoi, quand on est né pour laisser une trace indélébile, on n’a pas besoin d’une éternité ici-bas.
Alors, en ce jour, une pensée pour ces millions de gens tombés au nom de la bêtise humaine à son paroxysme.
Une pensée pour toi Grand Papi !


Of course, they know it. And now, so do you.
They don’t ignore either that some time ago I have done extensive research to build my family-tree up. The task was huge considering I come from places that were often devastated by political conflicts but they allowed me to restore the memory of an ancestor and bring him back to our family.
My great grand-father Joseph Marie Géré, born in Villeurbanne the 6th of October 1890, deceased at the Abbeville Mixed Hospital, in the Somme Region, the 27th of May 1915.
Enlisted for his “military service” (that lasted 18 months then) in 1910, he was demobilized to be reinstated by conscription in 1914 to fight in the Great War, the first and deadliest.
My research led me to cross path with the Médecin en Chef Xavier COURBON, Chief of the Military Hospital Medical Archives in Limoges, France.
Thanks to this great man’s devotion and love of his work, I learned that my great grandfather, who was but a blurry souvenir in my father’s mind, died from wounds sustained in an “act of courage” during the German campaign where he fought from August 1914 to his death, the 27th of May 1915.
Receiver of the posthumous “Médaille Militaire” the 20th of July 1920, his military record described him as an exceptional man, a born leader of troops who was not afraid to take initiatives and be the first, which led to his loss as he was severely wounded by shrapnel while leading his battalion in an offensive against a German underground ammunition storehouse.
Just to prove that when you are bound to leave an immortal earthly trace, you don’t need an eternity.
So, on this day, this 11th of November, just a simple honest true thought towards all those who lost their life to the once again paroxysm of human stupidity and madness.
A simple thought for you Great GrandDaddy.
mardi 10 novembre 2009
Promenade le long du fleuve - Promenade on the River shore
Nous sommes allés faire des courses à la Ferme de Ladurantaye, entre Cap St-Ignace et Montmagny, à quelques brassées à l'Est de Québec.
J'ai même leur site en référence depuis longtemps.
D'abord, ne pas chercher la ferme au village de La Durantaye. Elle s'appelle "de Ladurantaye" parce qu'elle porte le nom du propriétaire.
La Ferme se spécialise dans la viande NATURELLE de Charolais dont ils sont éleveurs, transformateurs et distributeurs. Du boeuf d'une catégorie que j'ai rarement dégustée.
En fait, le goût de cette viande me rappelle carrément celle qu'on trouvait quand j'étais petit dans les boucheries. Une viande saine, dépourvue de tous les artifices des producteurs d'aujourd'hui et, de surcroît, nourrie naturellement.
Mais, et c'est surtout ça qui est intéressant, cette fois-ci, j'y suis allé seul avec ma mère et même si on a parlé des problèmes de couple de la famille (ma soeur, mes cousins, mon frère, même mes parents), eh bien ça me fait passer un petit moment avec elle.
Je n'ai jamais été habitué à confier mes problèmes ni mes soucis aux miens et on m'a très tôt fait comprendre les bienfaits de l'autonomie affective. Et puis, pour être honnête, je m'y suis habitué et y suis même accroc aujourd'hui.
Mais quand même, j'aime bien ces moments passés en leur compagnie, mon père ou ma mère ou les deux. À mon âge, je me considère chanceux de les avoir encore tout proches, en forme et jeunes encore.
Mon paternel a juste 73 ans et ma mère va faire 70 en janvier prochain.
Ceci dit, si vous êtes de Québec ou des environs, je vous mets une copie de ma facture et vous verrez les avantages d'acheter directement du producteur... au total, près de 6 kilos de viande.



lundi 9 novembre 2009
20 ans plus tard - 20 years later
Ceux qui ont aujourd'hui 20 ans et qui n'ont pas connu le mur de Berlin en ont malheureusement d'autres pour leur montrer que la bêtise humaine peut encore frapper.
N'est-il pas temps de les faire tous tomber ?
Si cet "anniversaire" peut nous montrer quelque chose, c'est que quand il le veut, l'humain le peut !



Is it not more then time to make all of them fall ?
dimanche 8 novembre 2009
Laissez la tranquille - Let it be !
En 2008, un peu partout à travers le monde, d'Athènes jusqu'à Pékin, en Chine, le relais de la Flamme Olympique a été sans cesse interrompu tandis que des contestataires qui voulaient forcer le gouvernement chinois à redonner sa liberté à un Tibet devenu "région administrative chinoise" dès les années 1950.
En 2009, en prévision des Olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver, dans notre beau pays canadien, ce sont d'autres êtres errants qui entravent la progression de la Flamme Olympique pendant son périple à travers le pays.
Les Ours Polaires !
Décidément. Elle n'aura donc plus jamais la paix ?

Polar Bears !