Je serais curieux de voir les statistiques des universités en ce qui a trait à l’inscription, l’assiduité aux cours et la promotion des étudiants en journalisme de par le monde ces jours-ci...
Car si on regarde ça de près, le journalisme moderne est un travail, un métier (jadis il était sacerdoce fait de convictions) bien ingrat et plus du tout aussi prometteur qu’il l’a déjà été.
Déjà, quand on constate les faillites et les échecs nombreux des médias écrits, de la presse à journaux, quand on s’intéresse un tant soit peu à la convergence des médias également, quand on voit qu’un homme peut à lui seul diriger des empires médiatiques en tirant les cordes de l’information, qui devient désinformation, on peut craindre le pire pour le métier de journaliste et surtout pour l’objectivité de ses soldats.
Ne sont-ils pas voués (ou déjà devenus) des reporters du sensationnalisme, du « tape à l’œil », du parfois même vulgaire, la preuve en étant ces appels au peuple que font désormais les médias audiovisuels à toute personne qui possède un téléphone portable capable de filmer ?
Nous, Canadiens, excellons d’ailleurs sur ces chapitres.
Notre Radio Canada, société d’état maintenant grande spécialiste de la concurrence déloyale et de la désinformation.
L’empire TVA (Télédiffuseurs Associés) qui, à lui seul, possède nombre d’imprimeurs, de journaux, de magazines, de stations de télédiffusion, est passé maître en l’art de la convergence des médias en ne mettant en vedette que ses intérêts propres (ou ceux de ses proches, dont il prend soin avec une attention irréprochable).
L’ancien de la noblesse britannique et ancien magnat de la presse anglophone Conrad Black a bien prouvé le pouvoir de celui qui tire les rênes de l’information, ayant même été jusqu’à se croire à l’abri de tout soupçon et de toute atteinte... jusqu’au jour où il s’est stupidement attaqué à l’impérialisme états-uniens et s’est fait condamner et écrouer par le tribunal fédéral de Chicago pour une fraude fiscale de près de 100 millions de dollars US.
Le Président de la République Française Nikolas Sarkozy a bien compris l’importance d’avoir mainmise (ou quasiment) sur l’information diffusée au peuple en imposant son propre choix de la tête dirigeante de France Télévisions (l’audiovisuel public français) dès 2010, suite à quoi on a vu nombre de départs, de licenciements, de démissions au sein du personnel des télévisions publiques françaises.
Aux États-Unis, le système bipartite donnant prédilection à l’ingérence des médias a permis à Georges W. Bush de profiter de la présidence d’un membre de sa famille à la tête de CNN et désormais, la branche Tea Party du parti Républicain peut bénéficier de l’appui total, inconditionnel et absolument partial du réseau d’information Fox Network. D'ailleurs, dans ce pays, on prend de plus en plus un plaisir maladif à traîner dans la boue les adversaires sans même prendre garde de s’exposer à d’éventuelles poursuites.
À l’heure où la politique n’a plus d’outils que le mensonge, la cachotterie, la manipulation, les menaces, les détournements de fonds, voire même le chantage et le népotisme filial ou d’opinions (cf. «la famille libérale québécoise»), le métier de journaliste ne serait-il pas devenu si commercial qu’on devrait plutôt en vouer l’enseignement aux départements de publicité et marketing de nos établissements d’enseignement ?
Ou bien, lorsqu’il s’agit de véritable journalisme, de reportages sur le terrain en des contrées moins hospitalières d’où, d’ailleurs, en sont revenus blessés, meurtris, gravement atteints plusieurs professionnels (et ce quand ils en sont revenus), ne devrait-on pas les considérer comme des militaires en faction et leur donner les mêmes atouts et traitements ?
Que dire de Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, les deux journalistes français toujours captifs en Afghanistan ? Sont-ils des émissaires du peuple et de son droit à l’information ou de véritables sbires du côté lucratif et « vendeur » des médias modernes ?
Je suis un mordu de l’information. J’aime savoir. J’aime qu’on m’apprenne. Mais je dois vous avouer que la seule motivation d’être au courant ne suffit plus guère à endurer toutes les inepties qu’on voit et entend depuis quelques temps.
Or si le journalisme se veut le dernier rempart aux abus de pouvoir, aux atermoiements et à la corruption des emplois et responsabilités publiques (le véritable cancer de nos sociétés modernes), je crains vraiment et sincèrement pour notre avenir en tant que genre malgré que ça expliquerait bien les passions suscitées par la bêtise du « 21 décembre 2012 » et sa prétendue fin du monde ainsi que les motivations des créateurs du film « La Terre après les Humains» (http://www.history.com/shows/life-after-people)”
Si j’étais journaliste, moi ? Je me contenterais peut-être aussi de me régaler des scandales qui font désormais légion et tâcherais sûrement de ne plus m’en faire avec le fait que, de toute façon et à bien y penser, plus rien ne pourra désormais changer sauf pour se dégrader.
Nous pourrions déjà très bien être à un point de non-retour.
Une très forte et essentielle pensée quand même pour tous ces journalistes encore captifs, blessés ou morts dans l’exercice de leurs fonctions et pour ceux qui ont survécu et sont revenus dans leurs foyers marqués de cicatrices ineffaçables. Il y a là une noblesse d’âme et de destin à ne pas réfuter.
I would love to see the statistics of our Universities and Colleges as far as registration, attendance and promotion of Journalism students go nowadays…
Because if we look at it closely, modern day journalism is a job, a career (formerly a true vocation made of convictions) rather ungrateful and not as fulfilling as it once was.
Already, when ascertaining the numerous bankruptcies and failures of the written press, the newspaper press, when taking an interest in the media convergence phenomenon, when one man can direct media empires by himself just by being the master-puppeteer turning information into disinformation, we all can fear for the very profession of journalism and moreover for the objectivity of its forces, regular or free-lance.
Are they not doomed to be (if not already) only reporters of the sensationalism, the loud and flashiness, sometimes even of the vulgar, proof being this huge trend to appeal to any ordinary person who owns and operates a portable phone “movie capable” ?
We, Canadians, are henceforth masters in these fields.
Our Radio-Canada, a government owned and operated company now specialist of unfair rivalry and disinformation.
The TVA empire (TeleVision Associates) which, to itself, owns numerous newspapers, magazines, their publishers and television stations became the master in media convergence by displaying prominently mostly what is its own interest or those of its close relations whose care it takes with an irreproachable attention.
The former British nobility member and former Anglophone newspaper tycoon Conrad Black has proven how effective a power one who holds the reins of information can exercise over the entire business community up to the point where he and his associates thought they were above all and any suspicion… until they stupidly took on more then they could handle and were found guilty and committed to jail for multiple charges of embezzlement (for almost 100 million US dollars) by a Chicago Federal Court.
French Republic’s president Nicolas Sarkozy has very well understood the importance of having control (or almost) over the information broadcasted to the people by deciding who would be heading France Televisions (French public broadcasting) as of 2010, further to what we have seen numerous departures, resignations and dismissals amongst the workers of the country’s public television system.
In the USA , the bi-partisan political system’s predilection to allow media intrusion let George W. Bush take advantage of the presence of a family member then at the head of CNN and indubitably, the Tea Party branch of the Republican party can benefit from the unconditional absolute support of the entire Fox information network. Actually, in this country, it’s now more then ever a morbid pleasure to drag through mud and dirt any adversaries without even any concern of being sued.
At a time where politics has no more tools left then lies, petty secrets, manipulation, threats, embezzlement, even blackmail and filial or opinion nepotism (cf. “the Québec’s Liberal Party’s family syndrome”), isn’t the craft of journalism so commercial that it should be taught in publicity and marketing faculties of our universities and colleges ?
Or, when it comes to real journalism, to actually reporting from ground zero, on the field, in less hospitable countries from which, incidentally, some professionals come back wounded, bruised, severely affected (that is when they return), should they not be considered as on-duty military personnel and be given the same assets and treatments ?
Then what could be said about Hervé Ghesquière and Stéphane Taponier, the two French reporters still held prisoners in Afghanistan by the Taliban ? Are they emissaries of the people and its right to be informed or just henchmen of the lucrative and promotional side of modern Medias?
I am an information fanatic. I want to know. I need to know. I love to learn. But I must confess that the very motivation of being informed does little more to endure all the inanities and idiotic remarks that are heard and seen nowadays.
Moreover, if journalism wants to be the last defense against power abuse, procrastination and corruption in public and civil employees (the only true cancer of our modern day living), I am sincerely and really frightened for our future and survival as species even though this would very well explain the passion for the stupidity of “December 21st 2012” and its so-called end of the world as it would explain the motivations behind the movie “Life after people” (http://www.history.com/shows/life-after-people)”
If I were to be a journalist? Maybe I would also content myself with feasting on scandals that are now legion and I think I would take extra care not to worry about the very fact that, come to think about it, nothing will ever be able to change things or behaviors except to worsen them.
We already very well may be at a point of no return.
Finally, a very strong and essential thought dedicated to all those journalists and reporters who still are kept prisoners or who died in the course of their work and to those who survived and returned forever hurt and indelibly scarred. There is a nobility of soul and destiny never to be refuted.
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