mercredi 30 septembre 2009
Voyez ça ! - Check that out !
Cé vraiment FOU !!!! This is totally Awesome !!!!
mardi 29 septembre 2009
Ce matin-là - That morning
Surtout que cette journée ne pouvait subir aucuns retards.
Je devais me rendre à l’aéroport pour rencontrer un dénommé Colby, chargé de projet dans une jeune firme états-unienne oeuvrant dans le milieu du cinéma.
À mon insu, mon copain avait gravé un de mes scénarii sur disque et leur avait envoyé. Une histoire fantastique légère, un peu humoristique.
On l’avait retenu et je devais discuter avec ce Colby des termes d’une éventuelle entente. Ma toute première rencontre de pré-production.
Nul besoin de dire que j’étais nerveux.
D’accord, la firme, tout comme son émissaire, était jeune, mais pouvait quand même se vanter de quelques réalisations conduites jusqu’au Festival de Films de Sundance.
Un stress stimulant, certes, mais quand même…
Durant ces semaines de tractations, j’ai eu beau tout faire, tout tenter, Olivier, mon copain, s’était montré bien plus excité, bien plus anxieux, bien plus chiant que moi.
Par chance que le bougre savait se faire pardonner. Comme ce matin-là. À peine mes sens en éveil, je me suis senti agréablement happé par l’odeur du café frais.
Il s’était réveillé en premier, ne se doutant pas que j’allais devancer le tintamarre électronique.
Du haut de mon promontoire -la chambre étant construite comme une mezzanine à demi masquée par le placard d’entrée- je l’ai aperçu. Il était attablé, dans la salle à manger, et m’a renvoyé un regard souriant et nerveux. Comme s’il se sentait coupable de m’avoir tiré de mon sommeil avant l’heure.
Je me suis levé, ai descendu les trois marches, me suis avancé vers lui feignant une humeur incertaine, me suis rendu jusqu’à lui, ai posé une main sur son épaule… pour m’agenouiller et l’embrasser tendrement.
J’étais heureux. Je voulais qu’il le sache. Aussi, j’étais fier de lui. De nous. De la confiance qu’il avait en moi. De tout ça. Même de Colby et de sa jeune compagnie de productions. J’étais même fier de l’appellation « International » de notre petit aéroport.
J’étais fier. Cette journée là, rien n’allait se montrer à mon épreuve.
J’étais persuadé que tout ce que j’allais projeter, tout ce que j’allais entreprendre, tout ce que j’allais entamer allait s’avérer faisable et accessible.
Et sous ses airs d’enfant pris la main dans le sac, Olivier se montrait plus séduisant que jamais. À cet instant précis, je l’aimais plus que je ne l’ai ressenti depuis notre rencontre.
Le monde n’allait plus pouvoir nous résister.
J’ai lâché mon étreinte, il s’est levé, m’a versé un café, est revenu s’asseoir et en silence, presque cérémonieux, nous l’avons dégusté en duo comme s’il représentait le premier du reste de notre vie, le prélude à une vie extraordinaire faite de réussites, de moments tout aussi géniaux que celui que nous étions en train de vivre.
Mais il fallait justement la commencer cette journée. Je me suis levé pour me diriger vers la salle de bains quand la sonnerie de mon réveil matin, que j’avais oublié d’éteindre, s’est mise à hurler sa sérénade électronique.
Je me souviens avoir regardé Olivier.
Comme si je le suppliais de ne pas appuyer sur le bouton, de me retenir, de m’empêcher de remonter dans la chambre...
J’ai fini par tuer cette horrible cacophonie...
Thankfully since that day could not suffer any delays.
I had to go to the airport to meet a man named Colby, project manager in a young American firm involved in the film industry.
Without my knowing it, my boyfriend burned one of my screenplays on a disk and sent it. A light yet a bit humoristic science-fiction story.
They retained it and I was supposed to discuss the terms of an eventual agreement with this Colby guy. My very first pre-production meeting.
Needless to say I was nervous.
Admittedly, the firm, as its emissary, was young but could still boast about some achievements that led to the Sundance Film Festival.
A stimulating stress, of course, but all the same...
During those weeks of negotiations, despite all my efforts, all my attempts, my boyfriend Olivier had shown much more excitement, more anxiety, more of a pain than myself.
Luckily the chap knew how to be forgiven. Like that morning. As soon as my senses awakened, I felt pleasantly caught by the smell of fresh coffee.
He woke up before me, not suspecting I would forestall the electronic ruckus.
From my promontory (my bedroom being constructed as a mezzanine half hidden by the entrance closet) I saw him. He was sitting in the dining room and sent me back a nervous glance and a grin as if he was embarrassed to have wakened me up before it was time.
I got up, descended the three steps, walked towards him feigning an uncertain mood, went up to him and put a hand on his shoulder... to finally kneel and gently kiss him.
I was so happy. I wanted him to know it. Also, I was proud of him. Of us. Of the trust he put in me. Of all this. Even of Colby and his youthful production company.
I was even proud of the designation "International" to our little airport.
I was self-righteous. That day, I was unfailing.
I was convinced that everything I would plan, everything I would undertake, everything I would start would be feasible and accessible.
And looking like a child caught with his hand in the bag, Olivier was more attractive than ever. At this very moment, I loved him more than I've felt since we met.
The world would no longer be able to resist us.
I let go of my gentle grip, he got up, poured me a cup, came back, sat and in silence, almost ceremonial, we drank as if this coffee represented the first of the rest of our life, the prelude to a road made of extraordinary successes, of moments just as brilliant as this one.
Except that it was time to start that day. So I got up to head towards the bathroom when the alarm clock that I had forgotten to turn off started screaming its electronic serenade.
I remember looking at Olivier.
As if I begged him not to press the button, to just hold me, to keep me from climbing back in the bedroom...
I finally killed that horrible cacophony…
…and woke up on my bed in my empty loft devoid of the perfume of fresh coffee.
vendredi 25 septembre 2009
Solitudes
L’équinoxe est passé.
Le vert a déjà commencé à passer à des teintes flamboyantes.
Il reste une, peut-être deux tontes de pelouse.
Il faudra troquer la tondeuse pour les pelles et la gratte.
Sans avoir oublié de remplir bon nombre de gros sacs oranges de feuilles mortes et branches tombées.
Et puis, ce sera le froid, la pluie, les premiers flocons, l’hiver.
Routine annuelle, sempiternelle rengaine de la terre qui tourne… qui tourne autour du soleil…. qui tourne le dos au soleil…
Je commence déjà à me remémorer ces moments glorieux où chaque promenade, chaque marche, chaque déplacement, me faisait croiser des gens heureux, souriants, réjouis de la belle saison, de ses apports vitaminiques, énergétiques.
Je commence déjà à regretter mes sandales, mes pantalons trois quarts, mes gaminets, mes chemises à manches courtes.
Je commence déjà à me rappeler mes promenades sur les plages, sur les bords de l’eau.
Les gens sont retournés au boulot. Ils ont repris leur train de vie productif, professionnel, scolaire, obligatoire.
Statistiquement parlant, les dépressions ressurgissent.
La tristesse, négligée le temps qu’a duré le soleil, reprend son règne pitoyable. Comme une ennemie s’introduisant lâchement, tirant avantage de l’absence de l’indispensable allié.
Peu à peu l’humain se blottira derrière un rempart textile, parfois véritable blindage, montrant des silhouettes uniformes, rembourrées, molletonnés, impersonnelles, anonymes dont mon regard se détournera.
Et il cherchera.
Il scrutera le ciel pour cet avion qui ne se pose pas.
Il scrutera l’horizon pour ce bateau qui n’accoste pas.
Il scrutera ces paysages transformés à la recherche d’un point de repère familier.
Et il trouvera. Enfin.
À travers la tourmente et les métamorphoses, mon regard se soudera à ce seul ancrage permanent ou au tangon qui le rassure et le réconforte.
La tendre couleur de tes yeux.
The equinox has past.
Green has already begun to give way to more flaming colors, to bright reds, oranges and yellows.
There is one, maybe two lawn mowing left.
Then it will be time to swap the mower for shovels and ice scrapers.
Without having forgotten to fill many large orange bags of fallen leaves and branches.
And then, it will be the cold, the rain, the first flakes, winter. Yearly habit and perennial refrain of the earth’s revolutions... turning around the sun.... turning its back to the sun...
I'm already starting to be reminiscent of those glorious moments where every step, every walk, every ride allowed me to meet happy smiling people, people who were glad for the summer, for its vitamin intake, its energetic contribution.
I’m beginning to regret my sandals, my Bermuda shorts, my t-shirts, my short-sleeved shirts.
I'm already lead up to think about my past walks on the beaches, on the banks of the River.
People have returned to work and resumed their productive lifestyle, professional, academic, compulsory.
Statistically speaking, the return of melancholy and depressions.
Neglected the time summer lasted, the sadness resumes its pitiful reign. Like a cowardly enemy taking advantage of the absence of the warm ally to impose its intrusion.
Gradually humans will nestle behind a textile rampart, sometimes real armour, showing monotonous, padded, asexual, anonymous silhouettes from which my gaze will turn away.
And it will seek.
It will scan the sky for that plane which lands not.
It will scan the horizon for that ship that docks not.
It will scan these transformed landscapes in search of a familiar landmark.
And it will succeed. Finally.
Through the turmoil and metamorphosis, my eyes will rejoin with the sole anchorage that reassures and comforts.
The sweet color of your eyes.
Where I want to drown forever without any desire of rescue.
Comme un X-Files terrestre - Like an earthbound X-Files
lundi 21 septembre 2009
Jason Préfontaine
samedi 19 septembre 2009
vendredi 18 septembre 2009
Triste pêle-mêle - Sad photo display
mardi 15 septembre 2009
lundi 14 septembre 2009
Pensons-y un peu - Food for thoughts
mercredi 9 septembre 2009
lundi 7 septembre 2009
samedi 5 septembre 2009
Oooooops ! I did it again !
J’ai toujours cru et prétendu avoir une volonté de fer… d’acier même.
Je m’en suis d’ailleurs plus d’une fois vanté. Par monts et par vaux.
Toutefois, je ne sais si c’est à force de lire le blog de American Irish ou bien à force d’images martelées et bombardées à la télévision, au cinéma, sur le net et partout ailleurs ou seulement à force d’imaginer, de souhaiter le retour de la plénitude dans mes alentours.
Vraiment, je n’en sais rien.
Reste que le résultat est là et que j’ai craqué.
Après près de trois ans de disette et d’abstinence, j’ai repris goût au chat… pas l’animal –bien qu’un petit félin à câliner me ferait peut-être le plus grand bien- mais le tchatt… au Québec, on dit clavardage… j’adore… bavardage via un clavier... clavarder.
Bref, le système a retrouvé la faille dans ma carapace, s’est sournoisement frayé un chemin et a fait flancher ma volonté… pour peut-être me rendre à nouveau vulnérable.
Oui, vulnérable.
Carrément.
Voyez-vous, je me nourris des autres. Je l’avoue. Je suis accroc au social, aux autres. Ils sont même source intarissable d’inspiration.
Affectivement, je suis aussi ce qu’on pourrait appeler un grand naïf et bien que je ne tombe plus dans les panneaux usuels, bien que j’apprenne de mes erreurs et répète rarement les mêmes –soyez certains que j’aurais préféré dire jamais-, bien que je ne trébuche plus sur les obstacles les plus évidents, les plus grossiers, il peut m’arriver de manquer de discernement devant des filous plus rusés, quand les ruses sont plus floues, quand les stratagèmes en sont vraiment. Quand l’homme se montre l’égal de ce qu’il sait être dans mes cauchemars.
Superbe, désirable et tout à la fois venimeux, mortel.
Mais vulnérable aussi quand il s’agit de croiser le verbe et le chemin d’êtres d’exception.
Car il en existe de ceux-là aussi.
Sûrement même –dieu merci- plus encore que de ces perfides nauséabonds, mais plus discrets, effacés, comme dissimulés.
Qui se laissent désirer, courtiser, approcher et apprivoiser.
Vulnérable aussi parce que l’inaccessibilité est toute aussi néfaste, voire même encore plus dommageable que l’inexistence.
Sentir le bonheur parfait à portée de main sans espoir concret ni réaliste de le toucher, de s’en emparer à bras le corps, de pouvoir y plonger tête baissée et s’abandonner à lui, à tous ses bienfaits est cent fois, mille fois pire que son absence totale.
Le soleil est là, mais caché derrière une épaisse couche de nuages qu’on sait plantés là pour une, voire plusieurs saisons.
D’autant plus que cette fois-ci, je clavarde à l’international. Déjà, j’ai des liens intéressants et stimulants avec le Royaume Uni, l’Italie (plus particulièrement la Sicile, un de mes pays d’origine), l’Australie, l’Égypte.
Le monde est décidément si vaste… et si petit à la fois.
Les gens sont décidément si loin… et si près.
Et entre vous et moi, je suis un peu content de ne pas être en mesure de faire des folies en ce moment. De perdre la tête. D’être purement impulsif.
Parce que si je pouvais m’écouter, sans vouloir brusquer les choses, sans vouloir trop en dévoiler ni faire peur à qui que ce soit (sic), je crois que je prendrais l’avion pour downtown Dallas Texas.
Cet endroit me semble en ce moment absolument magnifique et giron d’un bien-être incroyable.
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I have always believed and claimed to have a will of iron ... steel itself.
More then once have I even been boastful about it. Sometimes against all odds.
However, I do not know if it was by dint of reading American Irish's blog, by hammered and bombarded images on television, movies, all over the internet and everywhere else for that matter or only by power of imagining and desiring so much the return of fullness in my life... really, I do not know... but the result is the same as I cracked.
After nearly three years of scarcity and abstinence, I let my taste for chatting return and once again I enjoy the virtual conversations with fellow humans.
In short, the system has discovered the flaw in my shell, surreptitiously found its way in and made my will falter ... to maybe make myself vulnerable again.
Yes, vulnerable. Totally.
You see, I get my energy from human and social contact. I confess. I am addicted to people. They are even an inexhaustible inspiration.
Emotionally, I am also what one might call naïve and although I no longer fall for the usual traps, although I learn from my mistakes and rarely (believe me, I would have preferred to say never) repeat the same ones, although I do not stumble on the most obvious obstacles anymore, lack of discernment still is possible in front of more crafty crooks or when the tricks are more blurred, when stratagems really are stratagems. When the man shows himself equal to what he’s capable of in my nightmares.
Magnificent, desirable yet poisonous and deadly.
But also vulnerable when it comes to cross the path of exceptional people.
For there still are of those.
Surely even (thank god) more then the treacherous nauseating ones, though more discrete, almost in hiding.
Who let themselves be desired, courted, approached then tamed.
Vulnerable also because inaccessibility is equally if not more damaging than non-existence.
Feel the perfect happiness at hand but hopelessly unattainable, impossible to embrace.
To be unable to plunge head-on and surrender to him and all his benefits is a hundred, a thousand times worse than total absence and lack of.
The sun is there, but hidden behind a thick layer of clouds that are known for standing there for one even several seasons.
Especially since this time, I chat online internationally. Already, I have some interesting and challenging links with the United Kingdom, Italy (especially Sicily, one of my home countries), Australia, Egypt.
The world is decidedly so vast yet so small.
People are definitely so far yet so close.
Between you and I, I'm just happy not to be able to splurge for the time being because if I could listen to myself, without wanting to rush anything and not wanting to reveal too much or scare anyone (wink), I think I'd take a plane to downtown Dallas, Texas.
Because right now, this place appears as a magnificent bosom of well being and warmth.
jeudi 3 septembre 2009
Juste un rappel - Just a reminder
Quand les Hommes vivront d'amour
When Mankind will live out of Love (traduction libre)
Raymond Lévesque
mercredi 2 septembre 2009
Une pensée pour eux - I feel so much for them
Le pire, cé qu'ils ont tué 2 pompiers...
Mes pensées aux familles ...
Today, the 4th of September 2009, the news came out... the 2009 California brushfires (as were those of Greece this same summer) are of Criminal origins... man made... How can someone steep to such behavior ?
The worse... they took the life of 2 Firefighters...
My thoughts and deep feelings towards their families...
De beaux Québécois - A few Handsome Québécois
Je me permets de commencer ici une série que j'ai surnommée "De beaux Québécois"... les goûts étant relatifs, si jamais vous avez des noms à suggérer...