samedi 5 septembre 2009

Oooooops ! I did it again !

J’ai toujours cru et prétendu avoir une volonté de fer… d’acier même.
Je m’en suis d’ailleurs plus d’une fois vanté. Par monts et par vaux.
Toutefois, je ne sais si c’est à force de lire le blog de American Irish ou bien à force d’images martelées et bombardées à la télévision, au cinéma, sur le net et partout ailleurs ou seulement à force d’imaginer, de souhaiter le retour de la plénitude dans mes alentours.
Vraiment, je n’en sais rien.
Reste que le résultat est là et que j’ai craqué.
Après près de trois ans de disette et d’abstinence, j’ai repris goût au chat… pas l’animal –bien qu’un petit félin à câliner me ferait peut-être le plus grand bien- mais le tchatt… au Québec, on dit clavardage… j’adore… bavardage via un clavier... clavarder.
Bref, le système a retrouvé la faille dans ma carapace, s’est sournoisement frayé un chemin et a fait flancher ma volonté… pour peut-être me rendre à nouveau vulnérable.
Oui, vulnérable.
Carrément.
Voyez-vous, je me nourris des autres. Je l’avoue. Je suis accroc au social, aux autres. Ils sont même source intarissable d’inspiration.
Affectivement, je suis aussi ce qu’on pourrait appeler un grand naïf et bien que je ne tombe plus dans les panneaux usuels, bien que j’apprenne de mes erreurs et répète rarement les mêmes –soyez certains que j’aurais préféré dire jamais-, bien que je ne trébuche plus sur les obstacles les plus évidents, les plus grossiers, il peut m’arriver de manquer de discernement devant des filous plus rusés, quand les ruses sont plus floues, quand les stratagèmes en sont vraiment. Quand l’homme se montre l’égal de ce qu’il sait être dans mes cauchemars.
Superbe, désirable et tout à la fois venimeux, mortel.
Mais vulnérable aussi quand il s’agit de croiser le verbe et le chemin d’êtres d’exception.
Car il en existe de ceux-là aussi.
Sûrement même –dieu merci- plus encore que de ces perfides nauséabonds, mais plus discrets, effacés, comme dissimulés.
Qui se laissent désirer, courtiser, approcher et apprivoiser.
Vulnérable aussi parce que l’inaccessibilité est toute aussi néfaste, voire même encore plus dommageable que l’inexistence.
Sentir le bonheur parfait à portée de main sans espoir concret ni réaliste de le toucher, de s’en emparer à bras le corps, de pouvoir y plonger tête baissée et s’abandonner à lui, à tous ses bienfaits est cent fois, mille fois pire que son absence totale.
Le soleil est là, mais caché derrière une épaisse couche de nuages qu’on sait plantés là pour une, voire plusieurs saisons.
D’autant plus que cette fois-ci, je clavarde à l’international. Déjà, j’ai des liens intéressants et stimulants avec le Royaume Uni, l’Italie (plus particulièrement la Sicile, un de mes pays d’origine), l’Australie, l’Égypte.
Le monde est décidément si vaste… et si petit à la fois.
Les gens sont décidément si loin… et si près.
Et entre vous et moi, je suis un peu content de ne pas être en mesure de faire des folies en ce moment. De perdre la tête. D’être purement impulsif.
Parce que si je pouvais m’écouter, sans vouloir brusquer les choses, sans vouloir trop en dévoiler ni faire peur à qui que ce soit (sic), je crois que je prendrais l’avion pour downtown Dallas Texas.
Cet endroit me semble en ce moment absolument magnifique et giron d’un bien-être incroyable.

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I have always believed and claimed to have a will of iron ... steel itself.
More then once have I even been boastful about it. Sometimes against all odds.
However, I do not know if it was by dint of reading American Irish's blog, by hammered and bombarded images on television, movies, all over the internet and everywhere else for that matter or only by power of imagining and desiring so much the return of fullness in my life... really, I do not know... but the result is the same as I cracked.
After nearly three years of scarcity and abstinence, I let my taste for chatting return and once again I enjoy the virtual conversations with fellow humans.
In short, the system has discovered the flaw in my shell, surreptitiously found its way in and made my will falter ... to maybe make myself vulnerable again.
Yes, vulnerable. Totally.
You see, I get my energy from human and social contact. I confess. I am addicted to people. They are even an inexhaustible inspiration.
Emotionally, I am also what one might call naïve and although I no longer fall for the usual traps, although I learn from my mistakes and rarely (believe me, I would have preferred to say never) repeat the same ones, although I do not stumble on the most obvious obstacles anymore, lack of discernment still is possible in front of more crafty crooks or when the tricks are more blurred, when stratagems really are stratagems. When the man shows himself equal to what he’s capable of in my nightmares.
Magnificent, desirable yet poisonous and deadly.
But also vulnerable when it comes to cross the path of exceptional people.
For there still are of those.
Surely even (thank god) more then the treacherous nauseating ones, though more discrete, almost in hiding.
Who let themselves be desired, courted, approached then tamed.
Vulnerable also because inaccessibility is equally if not more damaging than non-existence.
Feel the perfect happiness at hand but hopelessly unattainable, impossible to embrace.
To be unable to plunge head-on and surrender to him and all his benefits is a hundred, a thousand times worse than total absence and lack of.
The sun is there, but hidden behind a thick layer of clouds that are known for standing there for one even several seasons.
Especially since this time, I chat online internationally. Already, I have some interesting and challenging links with the United Kingdom, Italy (especially Sicily, one of my home countries), Australia, Egypt.
The world is decidedly so vast yet so small.
People are definitely so far yet so close.
Between you and I, I'm just happy not to be able to splurge for the time being because if I could listen to myself, without wanting to rush anything and not wanting to reveal too much or scare anyone (wink), I think I'd take a plane to downtown Dallas, Texas.

Because right now, this place appears as a magnificent bosom of well being and warmth.

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