Comme pour me conserver dans le même état d'esprit que ces jours derniers, une nouvelle est tombée qui m’a permis de renouer avec la notion "Il est essentiel de rêver pour arriver à réaliser" tout en me confirmant que je ne suis pas en train de devenir misanthrope.
Je transpose ici l’article publié sur Internet par l'Agence France-Presse et je voudrais humblement le dédier à tous les Sébastien Audet de ce monde qui se sentent désemparés ou découragés en leur demandant de ne jamais cesser de rêver et d'y croire.
Les exemples prouvant que la persévance peut porter fruits sont encore trop nombreux.
PARIS (AFP) - Un vaisseau onirique, un gigantesque hippocampe d'aluminium habité, dont le corps vertical semi-submersible, dérivera au gré des grands courants océaniques: la station océanographique révolutionnaire de l'architecte subaquatique Jacques Rougerie, va intégrer son milieu naturel en 2011.
L'architecte de 64 ans vit sur l'eau, à bord de sa péniche St Paul amarrée au port des Champs-Elysées, sous le pont de la Concorde, entre Orangerie et Assemblée Nationale.
C'est son cabinet d'étude, son atelier, chaudron de sorcier des abysses.
L'architecte qui fut reçu sous la coupole de l'Académie des Beaux Arts en juin dernier est un récent "immortel".
Pour Jules Verne, le père de 20.000 lieues sous les mers, "tout ce qu'un homme est capable d'imaginer, d'autres hommes sont capables de le réaliser". Jacques Rougerie imagine et réalise, ex nihilo.
Son SeaOrbiter - une création bionique (passerelle entre une forme vivante et une forme construite, en harmonie avec son environnement), lui fut inspiré par le petit cheval de la mer. Haut de 51m, il comporte une partie immergée de 31m percée de larges hublots avec une vaste soucoupe, plate-forme de stabilisation pressurisée et habitée. Il offrira à son équipage, 24h sur 24, une vision constante du monde sous-marin.
Dotée d'équipements d'observation et d'écoute océanographiques, c'est une station scientifique pluridisciplinaire internationale, unique au monde, destinée à étudier, dans toutes ses composantes, la biosphère marine.
"Les marins ne voient que la surface des océans. Ils sont aveugles à ce monde immense en dessous d'eux. SeaOrbiter sera le vaisseau symbole de cette nouvelle génération d'hommes qui ne sont ni terriens, ni marins. Je les appelle Merriens. Nemo est le premier Merrien. Je suis un Merrien", dit Jacques Rougerie.
"Le monde sous-marin est un univers au coeur de l'univers", ajoute-t-il. "La perception des 5 sens de l'homme change sous l'eau, comme celle des astronautes dans l'espace. Il fallait bâtir le milieu, la structure habitable dans laquelle vivront ces +aquanautes+".
Mais de l'idée à sa réalisation, il y eut...40 années et un complice aujourd'hui disparu, l'océanographe et plongeur Suisse, Jacques Piccard, qui en 1969, fut le premier (avec 12 astronautes) à se laisser dériver dans le Gulf Stream et par 600m de fond, à bord du sous-marin américain Ben Franklin.
Mais cette aventure inédite ne fit pas la "une", écrasée au même moment par Neil Armstrong et son premier pas sur la Lune.
"A cette époque, je commençais à imaginer mes premières maisons et observatoires sous la mer", dit Rougerie. Piccard en eut vent. Nous avons travaillé ensemble à la création de ces habitats subaquatiques d'où il sera possible, sans refaire surface, de sortir en plongée dans les profondeurs.".
Les premières esquisses de SeaOrbiter furent tracées en 2000. "La science et la technologie, ça prend du temps....et de l'argent !", sourit Rougerie.
Mais l'aventure s'est accélérée en 2009. Le projet est finalisé, la faisabilité approuvé par DCNS (Direction des Constructions Navales) qui en assure la maîtrise d'oeuvre et le suivi de la réalisation. Comex, Ifremer et d'autres organismes internationaux y sont associés.
Le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo - dans le cadre de son Grenelle (voir note) de la mer - a eu le coup de foudre. Un appel d'offre aux chantiers navals va être lancé pour la construction.
SeaOrbiter devrait être mis à l'eau en 2011 et se lancer en Méditerranée en 2012.
L'hippocampe futuriste est même appelé à faire des petits pour "créer un réseau de sentinelles mondiales de la mer".
Note : On appelle un "Grenelle ", un débat multipartite rassemblant des représentants du gouvernement et d'associations professionnelles et/ou d'ONG, portant sur un thème spécifique et visant à légiférer ou à prendre position (repris de Wikipédia où vous trouverez des informations complémentaires).
As to keep me in the same state of mind of these past few days, a breaking news as been brought to my attention and revived the popular notion “It is essential to dream in order to achieve” while reassuring me that I am not at all becoming a misanthropist.
Following is a personal translation of the article published on the Internet by the French Press Agency that I wish to humbly dedicate to all the Sébastien Audet of this world who are in total despair and disheartened. I beg them never to stop dreaming and believing.
The examples proving that perseverance still can bring results are far too numerous.
PARIS (AFP) – Deriving from the dreams of one man, a huge ship made of aluminium in the form of a gigantic seahorse, whose vertical body will be semi-submersible, will drift with the ocean’s major currents : the revolutionary oceanographic station created by underwater architect Jacques Rougerie will integrate its natural environment in 2011.
The 64 years old architect lives onboard his houseboat “St-Paul” moored at the Champs Élysées port, under the Concord bridge, between l’Orangerie and the National Assembly.
That is his general office, his workshop, witch of the abyss’s cauldron.
He who was greeted under the Dome of the Academy of Fine Arts in June is a recent “immortal”.
For Jules Verne, father of the “20 000 leagues under the sea”, “all that a man can dream, others can achieve”. Jacques Rougerie imagined and built, from scratch.
His SeaOrbiter – a bionic creation (bridge between living and manmade form, in harmony with its environment), was inspired to him by the small sea crature. Of 51m high (nearly 170 feet) that includes a 31m (100 feet) submerged tower which is pierced by portholes and offering a large plateau as a stabilization pressurized and inhabited platform, the SeaOrbiter will offer its crew a constant 24/24H view of the underwater world.
Equipped for oceanic observations with listening and recording devices, it is a unique international multidisciplinary scientific station devoted to the study of the marine biosphere in all its components.
“Sailors see only the oceans’ surface. They are blind to this immense world beneath. SeaOrbiter will be the ship that is going to become the symbol of that next generation of humans that will be neither earthlings nor marine. I will call them Merrien (sealing). Captain Nemo was the very first Merrien. I am a Merrien.” said Jacques Rougerie.
“The underwater world is a universe inside the universe” he adds. “Human’s 5 senses of perception dramatically change underwater, as does those of the astronauts in space. The environment, the habitable structure in which these aquanauts could live just had to be built.”
But between the idea and its realization... 40 years and an accomplice now gone, the Swiss oceanographer and diver Jacques Piccard who, in 1969, was the first (along with 12 astronauts) to drift into the Gulf Stream at a depth of 600m (nearly 1970 feet) aboard the American submarine Ben Franklin.
Unfortunately, this fist ever adventure never made the headlines, outshined bye Neil Armstrong’s first step on the Moon.
“At that time, I was starting to imagine my first underwater housings and observatories” said Rougerie. “Piccard heard about it and we ended up working together on the creation of these subaquatic habitats from where it would be possible to dive without even resurfacing.”
The first sketches of SeaOrbiter were drawn in 2000. “Science and technology take time… and lots of money!” Rougerie smiled.
But the adventure had its turning point in 2009 when the project is actually finalized and its feasibility approved by the French Naval Constructions Direction which manages and monitors its implementation. Comex, Ifremer and other international specialized organizations then joined in.
The French minister of Environment, Jean-Louis Borloo – in his Environment Policy program (Grenelle see Note)- was quite literally struck. An invitation to bid will be officially sent to all shipyards for the construction.
SeaOrbiter should sail in 2011 and be launched in the Mediterranean sea in 2012.
The futuristic SeaHorse is even expected to have many clones in order to “create a network of global sea sentinels”.
Note : France calls a “Grenelle” a multiparty debate with representatives from government and professional associations and / or NGOs, on a specific theme and to legislate or to take a stand (taken from Wikipedia where more informations are available).