mardi 25 août 2009

Salut Tonton - Farewell Uncle


Parti trop tôt.
Beaucoup trop tôt.
Un an déjà.

Pour ceux qui restent

Ce soir j'écris pour ceux qui restent
Ceux qui demeurent quand on les laisse
Pour d'autres vies, pour d'autres cieux,
Pour d'autres lèvres ou d'autres yeux.

Ce soir j'écris pour ceux qui vivent
L'angoisse, la haine, la hantise
De rester seuls, toujours trop loin
Le coeur fragile entre les mains.

Ce soir j'écris pour ceux qui pleurent,
Ceux qui survivent malgré qu'ils meurent
Ceux qui, les larmes et le coeur froid,
Restent debout encore une fois.

Ce soir j'écris pour ceux qui pensent
Qu'ils n'ont jamais dit les bons mots
Ceux qui persistent dans la démence
De ne pas avoir parlé plus haut

Ce soir j'écris pour ceux qui disent
Que jamais on ne les reprendra
J'écris pour eux, pour qu'ils me lisent
Pour qu'ils continuent le combat

Ce soir j'écris pour ces gens-là
Qui ont du mal à pardonner,
Pour ceux qui ont mal, qui ont froid
D'encore avoir été blessés.

Ce soir j'écris pour tous ceux-là
Qu'on a laissés, comme toi, comme moi
Qu'on a meurtris, souillés, blessés,
Sans pour autant les achever.

J'écris pour eux, pour qu'ils comprennent
Qu'il n'est pas d'action surhumaine
Que les silences faits en duo
En disent plus long que tous les mots.

Copyright (1997)

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Gone too soon.
Way too soon.
A year already.

For those who remain (non-literary translation)

Tonight I write for those who stay
For those who are left behind
When one departs for other skies, other lives
For other lips or other eyes

Tonight I write for those who live
The anxiety, the hatred, the obsession
Of remaining isolated, always too far
Their fragile heart in their hands

Tonight I write for those who cry
For those who survive although they die
For those who, all tears and heartbroken
Remain standing one more time.

Tonight I write for those who think
They have never found the right words
Those who persist in the dementia
Of never having spoken louder

Tonight I write for those who say
Never again never again
I write for them and so they know
That they have to keep fighting

Tonight I write for these people
Who find forgivness uneasy
For those who hurt and who are cold
Of being wounded once again

Tonight I write for all of those
Who have been left behind, like you, like me
Who have been battered, beaten, dirtied
With yet to be finished off

I write for them all to understand
There is no superhuman deed
That silences made in duet
Often say more then all the words.

Copyright (1997)

2 commentaires:

bymax a dit…

très beau témoignage Vévé. J'en ai eu des frissons à le lire. Mardi, une cousine est décédée d'un bête accident en moto. Elle était agée de 38 ans. Je n'ai pu faire autrement que de penser à elle, encore, en lisant ceci.

Anonyme a dit…

Très bon texte et très vrai.. c'est très dur vivre des moments comme sa.. mais nous n'avons pas le choix..mais il faut surtout respecter la décision des gens meme si parfois nous pensons qu'il y en a des mieux...

Katherine