mercredi 11 novembre 2009

Jour du Souvenir - Remembrance Day

Ceux qui me connaissent savent que sans être un militant zélé, je suis quand même anti-guerre, non-violent, un tantinet anti-militariste (même en étant ancien militaire) et anti-manifestations et marches de toutes sortes.
Certes, ils le savent. Et vous le savez aussi maintenant.
Ils n’ignorent pas non plus que j’ai fait des recherches généalogiques très fructueuses il y a quelques années, recherches m’ayant permis de retrouver la trace d’un aïeul et de le réintégrer à ses foyers et le rendre à sa famille.
Mon Arrière Grand-Père. Notre Poilu.
Joseph Marie Géré, né à Villeurbanne le 6 octobre 1890, décédé à l’Hôpital Mixte d’Abbeville, dans la Somme, le 27 mai 1915.
Incorporé pour faire son service militaire obligatoire (18 mois à cette époque) en 1910, on l’avait démobilisé après son temps réglementaire pour le réintégrer à nouveau par conscription en 1914 et lui faire rejoindre le rang des Poilus.
Mon travail de recherche m’a conduit à croiser le chemin du Médecin en Chef Xavier COURBON, Chef du Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées à Limoges.
Par le dévouement de cet homme passionné par son travail et ses responsabilités, j’ai pu apprendre que mon Aïeul, dont nous ne savions presque rien, est décédé des suites de blessures subies lors d’un « acte d’éclat » durant la Campagne d’Allemagne où il a combattu de Août 1914 à sa mort, le 27 mai 1915.
Dignitaire de la Médaille Militaire par arrêté ministériel du 23 Juillet 1920, mon arrière grand-père était décrit dans son livret militaire comme un homme exceptionnel, un meneur de troupes qui n’avait pas peur de prendre des initiatives et d’être le premier. Ce qui causa d’ailleurs sa perte, grièvement blessé par un éclat d’obus en menant une offensive dans un dépôt souterrain allemand de munitions.
Par chance, le 26 janvier 1911, entre ses deux périodes militaires forcées, Joseph Marie Géré et son épouse Eugénie Beau ont déclaré en l’Hôtel de Ville de Lyon leur enfant unique, une belle petite fille nommée Ernestine Louise Géré, mère de mon papa.
Comme quoi, quand on est né pour laisser une trace indélébile, on n’a pas besoin d’une éternité ici-bas.
Alors, en ce jour, une pensée pour ces millions de gens tombés au nom de la bêtise humaine à son paroxysme.

Une pensée pour toi Grand Papi !




Those who know me are aware that without being a zealous activist, I am, by nature, an anti-war almost anti-military (even though a former French Navy man) and anti walks and protests of almost all sorts.
Of course, they know it. And now, so do you.
They don’t ignore either that some time ago I have done extensive research to build my family-tree up. The task was huge considering I come from places that were often devastated by political conflicts but they allowed me to restore the memory of an ancestor and bring him back to our family.
My great grand-father Joseph Marie Géré, born in Villeurbanne the 6th of October 1890, deceased at the Abbeville Mixed Hospital, in the Somme Region, the 27th of May 1915.
Enlisted for his “military service” (that lasted 18 months then) in 1910, he was demobilized to be reinstated by conscription in 1914 to fight in the Great War, the first and deadliest.
My research led me to cross path with the Médecin en Chef Xavier COURBON, Chief of the Military Hospital Medical Archives in Limoges, France.
Thanks to this great man’s devotion and love of his work, I learned that my great grandfather, who was but a blurry souvenir in my father’s mind, died from wounds sustained in an “act of courage” during the German campaign where he fought from August 1914 to his death, the 27th of May 1915.
Receiver of the posthumous “Médaille Militaire” the 20th of July 1920, his military record described him as an exceptional man, a born leader of troops who was not afraid to take initiatives and be the first, which led to his loss as he was severely wounded by shrapnel while leading his battalion in an offensive against a German underground ammunition storehouse.
Luckily, the 26th of January 1911, between his military service and his enrollment in the terrible war, Joseph Marie Géré and his wife, Eugénie Beau, declared at the civil authorities of the Lyon City Hall their only child, a wonderful little girl named Ernestine Louise Géré, my father’s mother.
Just to prove that when you are bound to leave an immortal earthly trace, you don’t need an eternity.
So, on this day, this 11th of November, just a simple honest true thought towards all those who lost their life to the once again paroxysm of human stupidity and madness.

A simple thought for you Great GrandDaddy.

3 commentaires:

DarckEngel a dit…

Ya du monde sur cette terre beaucoup plus courageux que des centaine de personne, mais c'est juste triste de voir que les gerre persiste... vive la paix...vive l'amour :P

Vévé a dit…

Une chance que j't'ai DarckEngel ;)
On dit souvent que l'homme est capable du meilleur... comme du pire...
chaque jour en est une preuve :)
:oÞ

DarckEngel a dit…

esperons qu'un jour ca ne soit que pour le bonheur :p